- foutaise
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• 1668; de 1. foutre♦ Fam. Chose insignifiante, sans intérêt. C'est de la foutaise ! J'ai « le cœur gros qu'on se soit quitté pour des foutaises » (Zola). ⇒ futilité.Synonymes :- fichaise (vieux)- vétillefoutaisen. f. Fam. Chose sans valeur, sans intérêt. Sa proposition, c'est de la foutaise!⇒FOUTAISE, subst. fém.Vulg. [S'emploie pour indiquer que le locuteur se moque de la chose qu'il dénomme foutaise] Chose sans importance. C'est de la foutaise! Synon. fadaise, fichaise (fam.). Le suffrage universel est une sinistre foutaise! (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 490). Auprès de quoi les élucubrations poétiques ou pataphysiques de X. ou Z. (...) paraissent une étrange foutaise (GIDE, Journal, 1948, p. 319).— En emploi exclam. Respect à la République qui est notre mère à tous que nous sommes... — Comédie! Foutaise! s'écria le curé (AYMÉ, Jument, 1933, p. 225). Nous nous reposions de nos voyages, de nos tracas, de l'épuisement que nous valaient ces fameuses affaires. Foutaises! Billevesées! (ARNOUX, Roy. ombres, 1954, p. 176) :• Le client jeta un premier coup d'œil sur son canard et s'exclama : — Foutaises, ami Paul! Foutaises que tout cela! La politique, les guerres, les sports : aucun intérêt.QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 185.Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1668 « chose de peu d'importance, bagatelle » (C. LE PETIT, La Chronique scandaleuse, 71, str. 110 [Delahaye, 1859] ds QUEM. DDL t. 1 : Ils vivent là gais et contens, Comme des moines de Foutaises), attest. isolée; repris au XVIIIe s. la belle foutaise! (Restif de la Bretonne ds GUÉRIN). Dér. du rad. de foutre1; dérivation plaisante en -aise sur le modèle de fichaise. Fréq. abs. littér. : 20.
foutaise [futɛz] n. f.ÉTYM. 1755, Restif de La Bretonne; comme pseudo-nom propre, probablt avec une valeur érotique, 1688, in D. D. L.; de 1. foutre.❖♦ Fam. Chose insignifiante, sans intérêt. || C'est de la foutaise ! ⇒ Baliverne, fadaise. — Interj. || Foutaise(s) !1 Vous savez, j'en ai encore le cœur gros, qu'on se soit quitté pour des foutaises.Zola, la Terre, IV, IV.2 Le client jeta un premier coup d'œil sur son canard (journal) et s'exclama : — Foutaises, ami Paul ! Foutaises que tout cela ! La politique, les guerres, les sports : aucun intérêt. Ce qui me botte, moi, c'est le fait divers et les procès.R. Queneau, Pierrot mon ami, éd. L. de Poche, p. 153.♦ Rare. Chose absurde. ⇒ Connerie. || « La guerre est une grande foutaise » (Duhamel, in G. L. L. F.).
Encyclopédie Universelle. 2012.